La sueur pue-t-elle vraiment ? Est-ce que la sueur sent mauvais ? Peut-on vraiment éliminer les toxines par la transpiration ?
Il faut briser les mythes sur la transpiration, les idées fausses et les informations erronées sur la transpiration.
Idée reçue : La sueur pue
La sueur sent mauvais, en réalité, ce n’est pas totalement le cas.
La sueur est à l’origine presque complètement inodore. Ce n’est que lorsque la sueur entre en contact avec des micro-organismes, comme les bactéries, présents sur notre peau, que la sueur sent mauvais et que les odeurs corporelles apparaissent.
Lorsque ces micro-organismes digèrent certains composants de la sueur (protéines et lipides), des sous-produits à l’odeur désagréable sont libérés, ce qui explique que la sueur sent mauvais.
Les zones où nous avons plus de poils et d’humidité (comme les aisselles ou l’aine) ont tendance à générer plus d’odeurs corporelles parce que :
- Elles abritent plus de micro-organismes aimant l’humidité.
- Les glandes sudoripares des aisselles et de l’aine (glandes apocrines) sécrètent une sueur différente de la sueur corporelle (glandes eccrines).
Pour lutter contre les odeurs corporelles :
- Se laver régulièrement avec un savon antibactérien.
- Utilisez un anti-transpirant et un déodorant au moins une fois par jour, de préférence le soir avant de vous coucher pour l’anti-transpirant. Vous pouvez aussi envisager d’utiliser des antitranspirants plus puissants, tels que le Sweat-Off ou le Purax. Les ingrédients contenus dans les produits combinés anti-transpirants/déodorants contribuent non seulement à limiter la transpiration (rendant la peau moins propice aux bactéries responsables des odeurs), mais aussi à combattre directement ces microbes par leurs propriétés bactéricides.
- Épilez les zones où les odeurs posent des problèmes. Cela permet de réduire la croissance bactérienne sur les poils et, par conséquent, de réduire les odeurs.
- Gardez les zones corporelles odorantes au sec. Les anti-transpirants et l’épilation y contribuent, tout comme les changements fréquents de vêtements.
Si les odeurs persistent, consultez un professionnel de santé compétent. Les traitements qui s’attaquent à la transpiration indésirable combattent également les odeurs corporelles.
Idée reçue : Nous transpirons pour éliminer les toxines
Physiologiquement, la réponse est non ; l’homme transpire pour se refroidir, pour maintenir sa température corporelle constante et non pas pour éliminer les toxines. La sueur est composée à 99 % d’eau, mélangée à un peu de sel, de glucides, de protéines et d’urée (un composé non toxique fabriqué par le foie). Si de minuscules quantités de polluants peuvent être éliminées de l’organisme par la sueur, les véritables stations d’épuration des toxines sont les reins et le foie, qui filtrent le sang, métabolisent les médicaments et transforment les toxines en déchets.
Bien entendu, le fait de transpirer abondamment et volontairement en faisant de l’exercice ou en allant au sauna est depuis longtemps valorisé par notre culture pour ses bienfaits thérapeutiques et spirituels. Si cette habitude correspond à votre environnement social, si elle fait partie d’une hygiène de vie ou d’un rituel, ou si elle vous apporte d’autres effets physiques ou émotionnels, elle est reconnue et respectable. Pour rester en sécurité, consultez un professionnel de la santé avant de vous exposer à des températures élevées et prolongées et préparez-vous à le faire de manière appropriée selon les conseils de vos aînés, de vos organisateurs ou de votre groupe.
Idée reçue : Les antitranspirants sont le seul moyen de lutter contre la transpiration
Les anti-transpirants jouent effectivement un rôle clé dans la lutte contre la transpiration indésirable et vous pouvez les utiliser sur d’autres parties du corps que les aisselles. Mais il existe de nombreuses autres options.
En fait, il existe environ sept autres traitements de la transpiration disponibles et de nombreux autres sont en cours de conception. Des lingettes aux injections de toxine botulique, en passant par les patchs de 3 minutes en cabinet ou la thermolyse permanente des glandes sudoripares par micro-ondes, des médicaments oraux à l’ionophorèse à domicile, il existe aujourd’hui un grand nombre d’options pour traiter la transpiration.
Idée reçue : La transpiration excessive est une maladie de la peau qui ne peut être traitée
L’hyperhidrose touche près de 5 % de la population. Il s’agit d’une affection médicale réelle et reconnue qui provoque une transpiration 4 à 5 fois supérieure à la normale. Elle peut perturber tous les aspects de la vie d’une personne, qu’il s’agisse de ses choix professionnels, de ses activités de loisirs, de ses relations, de son bien-être émotionnel ou de l’image qu’elle a d’elle-même. Mais il existe des traitements efficaces.
Traduit de l’américain et adapté à la langue française depuis le site de la société internationale américaine sur l’hyperhidrose.